Article issus de Gayclic.com
"Comme tous les ans à la même époque, l'EFS (Etablissement français du sang) lance un appel aux dons du sang... et comme vous le savez peut-être, en France, le don du sang est interdit aux homosexuels, considérés comme « une population à risque ».
Quelle ne fut pas notre surprise, hier, en lisant un article du quotidien gratuit Metro qui rapportait les propos tenus par un responsable de l'EFS concernant l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang : « Nous privilégions la sécurité pour le malade. Les personnes ayant des comportements sexuels à risques, notamment celles qui ont des partenaires multiples, sont plus exposées aux maladies sexuellement transmissibles, c'est pour cela que nous ne les acceptons pas. Ce n'est pas un ostracisme ! Cela ne veut pas dire que les homosexuels n'ont pas le droit de donner leur sang. »
Euh ?? Hein ??
« Cela ne veut pas dire que les homosexuels n'ont pas le droit de donner leur sang »...
Ah bon ??
Un peu étonnés par cette (bonne) nouvelle, GayClic a appelé ce responsable de l'EFS pour lui demander si nous n'avions pas mal interprété ses propos. Réponse de l'intéressé : « Vous connaissez les journalistes... mes propos ont été déformés. »
Ah... Fausse bonne nouvelle donc !
Au cours de l'entretien téléphonique, ce médecin à l'EFS, nous a expliqué que le plus important pour lui était la sécurité du receveur, et que d'après les derniers chiffres publiés, le risque de contamination demeurait toujours bien plus important chez les homosexuels. Bien conscient que chaque cas est particulier, et que bien entendu certains hétérosexuels prennent plus de risques que certains homosexuels, il souhaitait une évolution de la situation actuelle... Ils nous a d'ailleurs assuré que l'EFS et le Ministère de la Santé travaillaient ensemble pour trouver une solution à ce problème... Dont acte !
À ce sujet, regardez ci-dessous un extrait de l'émission « Le magazine de la santé au quotidien » diffusée il y a quelques semaines sur France 5."
Je voulais parlé ici de ce fait de société qui a eu le malheurs, un beau jour de printemps, de me tomber sur la gueule sans crier gare.
J'étais encore étudiant en psychologie, a Toulouse, et très actifs dans l'association de défenses des droits des LGBT et de promotion de l'éducation citoyenne Jules & Julie. Le local de l'asso étant dans la maison des étudiants, nous avions coutume d'y passer beaucoup de temps. J'ai souvent eu l'occasion de donné mon sang, étant A+, les centres sont assez content. Je n'ai jamais eu de problème. Cette année là, des étudiants en hommes-peluches avaient écumés les amphis pour ramener le plus de monde. Ayant du temps pour effectuer mon droit civique, je me ballade et découvre que le don s'effectue dans la salle dans la maison des étudiants, et surtout qu'il y a foule. Jour de permanence, je me colle dans le local pour permettre à la personne en place d'aller faire quelques courses. J'accueille les gens, puis j'en profite pour regarder si la file ne désemplie pas et j'encourage les étudiants venus nous voir à donner leur sang. J'en profite pour discuter avec un jeune médecin sur place qui faisait les inscriptions...
Il voit que tout les gens qui passe pour aller au local me disent bonjour, et me demande si je suis de l'asso, je lui explique que je tiens la permanence pour la journée; je lui demande si je peux lui prendre un questionnaire, là il deviens rouge, et m'explique gêner, que les directives les empêchent de prendre du sang aux personnes ayant eu des relations sexuelles homo. Là petit blanc. Je m'excuse et je vais au niveau des chaises de la file et je fait passer l'infos, petits à petits + de 15 personnes se lèvent et viennent au local ou se casse. L'avantage, Au Mirail de Toulouse, c'est que dès que tu utilises le mots injustice, t'as 50% des étudiants qui se battront à la mort pour toi, même sans savoir pourquoi.
J'ai été profondément choqué se jour là, que mon orientation sexuelle soit considéré comme une pratique. Je croyais à l'époque que le débat sur les sexualités, en médecine, avait été fait depuis longtemps, comme en psychologie. Cette situation est pour moi, du même niveau que le mariage gay qui m'empêche de profité d'une défiscalisation conséquente et d'avantage sociaux énorme. Je ne me bat pas pour faire avancer la cause des gays en tant que Lobby, mais pour l'égalité stricte. Je ne veux pas être exonérer des frais du sel ou du coût des routes comme nos amis bretons.. non, je veux juste avoir les mêmes droit quelque soit mon sexe (dans les faits ou dans les formes), mon age, ma nationalité d'origine et la personne que je choisis pour partager ma vie.
Pour moi, le combat est là. Je veux avoir le droit de donner mon sang, à nouveau, retrouvais se droit qui m'as été volé par la république, ses institutions et leur conséquence. Je ne veux pas porté la responsabilité de la mort d'un être car un connard de médecin n'as pas voulus de mon sang.
Calme toi, Laurent, tu ne résoudras pas toutes les injustices de se monde se soir... Ouai... mais bon, ça me fait râler !
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